Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Just MOCH
20 novembre 2009

Un tres bon livre A ACHETER de suite ...

Hélène Bruller sait se faire des amis

 

Camille Destraz

Il y a quelques années, la scénariste et dessinatrice BD Hélène Bruller voulait coûte que coûte trouver «le Prince charmant». En 2008, elle admettait haut et fort être «une vraie salope». Jusqu’ici, en somme, il n’y en avait que pour elle.

«Je suis honnête et ça me fait plus de bien d’avouer ma part noire que de mettre en valeur mes qualités, explique l’auteure franco-genevoise, installée sur le rebord du canapé vert de son salon. Les qualités ne m’intéressent pas. J’aime bien les embrouilles. Avec «Hélène Bruller est une vraie salope», je suis allée loin dans le genre «je suis une merde». Mais c’est narcissique!»

Dans quelques jours, elle publiera «Love», son nouvel album à la couverture aussi colorée et pétillante qu’un disque de Mika. Mais ne vous fiez pas trop au titre. Car Hélène a toujours de l’acidité à revendre!

«Du moment que je choisis, c’est no limit!»

«Mes amis, je vous aime. Surtout quand vous êtes nuls», prévient-elle au dos de son bouquin. «Je vais dire plein de gentilles choses sur mes amis, mais surtout des tas de saloperies au cas où ils m’auraient trahie sans que je le sache», appuie-t-elle encore dès la première planche.

C’est une acidité jubilatoire, dans le sens «qui aime bien châtie bien», qui s’abat sur ses amis, son mari (Zep), ses enfants, sa sœur, sa femme de ménage, son attachée de presse ou son agent. Au total une vingtaine de personnes parmi ses proches sont épinglées dans le cadre d’un dîner chez elle. Les personnages sont réels, prénoms inclus.

Pour chaque proche sélectionné, une page en dresse un portrait sans concession, une autre le croque à son arrivée à la tablée de copains, autour de laquelle les vannes fusent dans tous les sens.

«Du moment que je choisis, c’est no limit!» rigole Hélène. Les choix de l’auteure se sont faits naturellement, même si elle a dû «en enlever. Certains incarnaient des personnalités qui se ressemblaient trop. Au départ, j’avais trois perfectionnistes».

Cette fois, Hélène Bruller a donc délaissé son nombril pour regarder autour d’elle. «J’ai fait le tour de ma petite vie. Et il y a un truc essentiel pour moi: parler de ma perception des autres, réaliser des portraits. »

De Hype-Gay à Direct-Girl

Sa sœur Anne se reconnaîtra aisément en «mauvaise foi girl», celle qui «a le pouvoir de trouver une porte de sortie là où il y en a pas». Son attachée de presse parisienne Elise se fait surnommer «Direct-Girl», balançant sans scrupule un «Arrête de faire de la merde et ça se vendra. »

Quant à Philippe – alias Zep, son cher et tendre époux – il est facilement identifiable sous le chapitre «Humour boy», celui qui a «remporté plusieurs médailles au championnat des drôles-pas-drôles». Le dessinateur de Titeuf est mis en scène, débarquant au dîner en disant «Aloooors, j’ai raté un moment éternel de la discussion? Le monologue d’Hélène?»

«Lancer des vannes, c’est ma façon d’être au quotidien. Et c’est aussi le moteur de notre couple» rassure l’auteure. Et d’ajouter: «Si j’ai un coup dans le nez, que je me sens bien et que je suis avec des potes, je suis à fond!»

Détail croustillant de la démarche: aucun des amis croqués par Hélène Bruller n’a été prévenu à l’avance. «Certains vont le découvrir en lisant le livre! Je voulais leur faire la surprise», jubile-t-elle. Depuis quelque temps, elle a tout de même glissé à quelques «héros» de «Love» qu’ils allaient se retrouver dans ses pages…

Les réactions de Super-Psy, de l’Hyper-active ou encore de Testostérone Man? «Ils se disent «mais qu’est-ce qu’elle va encore nous faire? On craint le pire!» Ben là, ils vont pas avoir le choix», conclut Hélène dans un éclat de rire. Y

 

Publicité
Commentaires
Just MOCH
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Newsletter
Publicité