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Just MOCH
11 janvier 2009

Tim Walker, le photographe enchanteur

IMGP0057 Ce doux rêveur originaire de Grande-Bretagne apporte fantaisie et légèreté aux 39es Rencontres d'Arles. En toute simplicité. Tim Walker est un magicien. Il fait pousser des arbres à gâteaux, éclore des ballons multicolores sur des façades de manoirs anglais et rouler des autos en tricot. Ce garçon a le don de transformer des séries pour Vogue en contes et les top models en fées. Alors, après avoir séduit Christian Lacroix, le commissaire invité des 39es Rencontres d'Arles, son univers lumineux enchante le public du festival de photographie qui se tient jusqu'au 14 septembre. En somme, il sait aussi faire apparaître des sourires. Magicien donc, mais pas manipulateur. Tim Walker insiste bien, rien dans ses photographies n'est le fruit de ces montages sophistiqués qu'autorise le numérique. Les chats rose et vert, les voitures en laine tricotée, l'arbre qui pousse au milieu d'une chambre à coucher, « tout est réel ! ». Même le poisson géant pêché par le top Lily Cole. Tous deux étaient bien face à face devant l'objectif ; à ceci près que cette pêche miraculeuse était une image collée sur du carton. Alors, on envie Tim Walker et sa capacité à convaincre les responsables d'édition de Vogue de métamorphoser des paysages en pays des Merveilles. Juste pour le plaisir. Car il l'assure, tout cela est aussi simple que ça en a l'air. Il n'est pas passionné par la haute technologie photographique et n'aime rien tant que la lumière naturelle. Douce rêverie Il se souvient d'un été anglais exceptionnellement ensoleillé où il avait pu faire beaucoup de photos de gens de la campagne. Et quand il pleut à l'extérieur… eh bien, il fait entrer le jardin à l'intérieur. Littéralement. D'ailleurs, une de ses images fantasques, sur laquelle des tentes colorées sont plantées au milieu d'une bibliothèque, s'intitule : « Il pleuvait dehors alors on a campé dedans ». Pas de métaphores profondes là-dedans, ni d'analyses compliquées. « Je n'intellectualise pas, c'est purement de l'amusement », affirme-t-il. À 37 ans, Tim Walker est un artisan de fantaisies, un conteur. De ceux qui savent parler aux enfants qui sommeillent dans des corps d'adultes. Aujourd'hui, sa propension à la douce rêverie fait son succès. Elle ne lui a pourtant pas toujours rendu service. À 24 ans, après avoir étudié la photographie en Angleterre et remporté le troisième prix d'une compétition pour les jeunes photographes de mode, il était parti pour New York, « le meilleur endroit pour devenir un assistant ». Et c'est d'ailleurs ce qu'il fit pour un pape de la discipline, Richard Avedon. L'expérience fut « extraordinaire »… Et courte. Au bout de dix mois, il se faisait virer. « Avedon voulait des gens qui réagissent à un claquement de doigt. Il fallait aller très, très vite… Et moi j'étais trop lent, trop rêveur. » Il est donc revenu à Londres mais il avait en poche ce passage chez Avedon. Ça lui a ouvert des portes. Désormais, Tim Walker nourrit d'autres rêves. Il étudie la réalisation cinématographique, travaille à un projet mais ne veut pas trop en dire. Le plus important, pour lui, c'est l'histoire. Encore et toujours. http://www.thomastreuhaft.com/Tim_Walker/tw.html
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